Il y a différentes raisons qui nous amènent, entrepreneurs, à dire “non” dans notre quotidien. Ça peut être parce qu’on n’est pas emballé par un projet, parce qu’on n’a pas le temps, parce qu’on n’a pas le feeling… et pourtant, si tu es de la team empathique comme je le suis, il y a de fortes chances que tu dises “oui” 95% du temps, souvent par peur de blesser.

Dans cet article, je décortique avec toi pourquoi il est important de poser ses limites et d’apprendre à dire “non” quand on est entrepreneur et comment le faire avec tact, respect et bienveillance.

Pourquoi faut-il poser ses limites et apprendre à dire “non” dans l’entrepreneuriat ?

Prendre soin de sa santé mentale et physique

Evidemment, je pense que tu t’en doutes, à force de dire “oui” à tout, tu t’exposes à un surmenage non négligeable. Ce surmenage il est dû non seulement à la quantité de travail que tu as à réaliser mais aussi à la qualité de tes missions.

Si tu dis “oui” à n’importe quel projet, n’importe quelle mission, n’importe quel client alors même que tu n’aimes pas les réaliser ou échanger avec eux, tu risques de créer beaucoup de frustration dans ton quotidien. Cette frustration amène de la charge mentale et avec elle : du stress, de l’épuisement et une baisse de productivité. Bref, rien qui pourrait améliorer tes histoires. 🥲

En apprenant à dire “non” de manière équilibrée, tu peux préserver ton énergie pour les projets qui te tiennent réellement à cœur et SURTOUT prendre soin de ta santé mentale et physique indispensables à ta réussite sur le long terme.

Suivre ton pourquoi, ta vision et tes objectifs

L’élément que tu dois toujours garder en tête dans ton quotidien entrepreneurial, c’est ta vision. C’est elle qui va te permettre de prendre les bonnes décisions.

Evidemment que lorsqu’on est entrepreneur, toutes les opportunités ne sont pas bonnes à prendre ! Tout dépend de ce que tu veux réaliser et comment tu peux faire pour y arriver.

Dire “oui” à tout c’est perdre énormément de temps à se disperser dans des projets qui ne sont pas alignés à ta mission et qui ne vont pas te faire progresser.

En apprenant à dire “non”, tu préserves ta concentration et ta capacité à progresser de manière significative dans la direction que tu as choisie.

Comment reconnaître quand une situation ne respecte pas nos limites ?

Se fier à son intuition

On le sent à la première seconde : c’est l’intuition ! Quand on commence à se dire “oui mais peut-être que…” c’est que le mental s’emballe.

Tu sais, c’est cette situation dans laquelle tu te trouves quand un prospect te dit qu’il veut absolument travailler avec toi et que toi, tu le sens pas. Au départ tu te dis “non, je n’ai pas envie, c’est mon anti-client idéal” et puis finalement tu te dis “boh, ça me ferait un peu plus de chiffre d’affaires”. NOP ! Si tu ne le sens pas c’est qu’il y a trèèès souvent une raison : soit tu vas faire face à un client relou, soit à un impayé, soit à de la frustration.

Si tu n’arrives pas à exprimer un “non” clair dès le début, laisse-toi le temps de la réflexion !

Analyser des données concrètes

Dans un premier temps, tu vas pouvoir revenir à tes objectifs : est-ce que l’opportunité qu’on te propose va te servir d’une quelconque manière ?”. Si non, next ! Ce ne sera qu’une perte de temps…

Si la proposition correspond à ta vision et que tu hésites à dire “non”, regarde les faits : est-ce que le temps alloué à cette opportunité t’empêcherait ou non de prendre du temps pour toi, de travailler sur ton business, d’avoir un planning équilibré ? Pour ça, tu peux te créer un planning fictif en identifiant le nombre d’heures consacrées au projet. De cette manière : pas de mauvaise surprise !

Les techniques pour dire “non” sans vexer

Utiliser des formules de politesse et rediriger

Ça me parait être le b-a-ba mais quand on te propose quelques choses il est absolument indispensable de remercier la personne pour sa proposition. Ça montre simplement que l’on porte de l’intérêt à la personne.

Autre point trop souvent négligé : il faut pouvoir la rediriger ! Si quelqu’un te sollicite pour un projet qui ne correspond pas à tes priorités, tu peux suggérer une autre personne ou une autre ressource qui serait mieux adaptée. Ça montre que tu es disposée à aider, mais que tu as conscience de tes limites.

Quelques exemples

Utiliser l’”excuse” du temps

En tant qu’entrepreneur on sait tous à quel point notre temps est précieux. C’est souvent la manière la plus douce de dire “non”.

Attention cependant, si la vraie raison est autre que le temps tu t’exposes à la possibilité que la personne revienne te voir une deuxième puis une troisième fois. Et là ce sera d’autant plus difficile de dire “non” !

Exemple avec une proposition de live : “Je me ferai une joie de faire ce live avec toi mais pour l’instant je manque de temps… J’aurai plus de disponibilités à partir de juillet”.

Expliquer que la personne n’est pas la cible

On va pas s’mentir dire “non désolée je le sens pas” ça manque légèrement de tact. Alors quand on sent que ça ne matche pas avec un prospect, on peut simplement expliquer que tel ou tel critère ne correspond pas à notre domaine d’expertise.

Exemple avec un prospect : “Merci de l’intérêt que tu portes à mon offre, ça me ferait vraiment plaisir ! Cependant, je ne suis pas sûre que ça réponde réellement à tes besoins parce que je m’adresse à des entrepreneurs plus avancés. Tu peux me recontacter dans plusieurs mois si tu veux ! En attendant, je t’invite à découvrir les offres de […] je pense qu’elle serait plus à même de t’aider”.

Dire qu’on manque d’envie

Ça peut te paraître un peu abrupt dit comme ça mais finalement, est-ce qu’on y gagne pas à être honnête ? Tu as le droit de ne pas avoir envie de l’opportunité qu’on te propose et tu peux tout à faire le dire avec tact.

Exemple avec une proposition de café virtuel : “Merci beaucoup pour ta proposition. C’est toujours agréable de rencontrer d’autres entrepreneurs mais je ne me sens pas à l’aise de le faire en visio pour le moment. On peut peut-être échanger ici, par messages ? Tu avais des questions particulières à me poser ?”

Apprendre à dire “non” est absolument indispensable quand on est entrepreneur. Ça ne fait pas de toi une mauvaise personne, simplement une personne consciente de ce qu’elle peut donner ou non. Et crois moi, c’est mieux pour tout le monde : pour toi mais aussi pour les personnes qui te font une proposition (sans l’envie et sans temps, on ne fait pas de qualité !).

Poser tes limites est essentiel pour préserver ton énergie, protéger ta vision et maintenir un équilibre sain entre ta vie professionnelle et personnelle. C’est d’ailleurs un pan important de la Méthod’Optimaliste : mon accompagnement au slowpreneuriat qui t’aide à optimiser ton business pour cultiver un meilleur équilibre pro/perso.