Le monde de l’entrepreneuriat traverse une profonde mutation. Les consommateurs, de plus en plus avertis, rejettent massivement les techniques de vente agressives d’antan. Déçus de certains achats motivés par l’urgence et la peur, ils deviennent plus méfiants.

On le ressent : les clients font davantage confiance aux entreprises qui privilégient la relation plutôt que la vente rapide. Cette évolution n’est pas une simple tendance : elle reflète un changement fondamental dans la façon dont nous concevons les relations commerciales.

Dans cet article, nous allons voir comment la vente peut devenir un échange naturel et sincère grâce à l’approche du slowpreneuriat, qui privilégie les relations durables plutôt que la conversion immédiate.

Changer sa vision de la vente

Beaucoup imaginent la vente comme une pratique agressive où il faut être insistant. Et effectivement, dans certains contextes c’est malheureusement ce qu’on voit bien souvent.

Bien qu’il faille faire preuve de répétitions pour faire entendre son message, il faut bien garder en tête que l’on propose un service pour répondre à un réel besoin. Et vendre, dans ce cadre là, c’est accompagner le client dans sa réflexion (même si cela conduit à un “non”).

On peut tout à fait vendre sans forcer, sans relancer des milliards de fois, en respectant le consentement… et c’est probablement ce que tu fais déjà avec tes amis ! Quand tu leur parles du dernier puzzle que tu t’es offert ou de l’accompagnement qui a changé ton organisation : tu vends. 👀  Simplement, ça te paraît naturel parce que tu l’as fait dans un espace d’échange, de confiance et d’écoute…

Et bien c’est exactement la même chose avec la vente ! Le slowpreneuriat nous invite à voir la vente comme un processus organique, à l’image d’un jardinier qui plante, arrose et laisse le temps à ses graines de germer. Il ne s’agit pas de précipiter la décision d’achat, mais de cultiver une relation authentique.

Construire des relations authentiques

Avant même de penser à vendre, il est essentiel de créer du lien avec ton audience. Et j’en conviens, c’est sûrement la partie la plus difficile. Alors concrètement, qu’est-ce que tu peux faire ?

• Créer du contenu gratuit qui inspire, amène des prises de conscience… pour favoriser les échanges par messages privés ou en commentaires.
• Miser sur du contenu spontané : créer un espace d’échange comme une communauté ou un canal Instagram et partager ton quotidien en story (sans aller trop loin dans ce que tu ne souhaite pas partager).
• Faire entendre ta voix ! Que ce soit en story facecam, en podcast, en vidéo YouTube… c’est généralement ces formats là qui permettent à ton audience de se connecter davantage à tes émotions.
• Poser des questions : dans tes contenus, dans tes échanges… soit pour comprendre davantage leurs problématiques soit pour créer du lien (les débats pour ça, c’est top !)
• Repérer les personnes intéressées par tes contenus et / ou tes offres et rentrer en contact régulièrement avec elles : soit les relancer aux moments opportuns soit t’intéresser à ce qu’elles publient sur les réseaux.

Ce qu’il faut bien avoir en tête c’est que 1/ ça ne viendra pas tout seul, tu dois être proactive dans cette démarche (ça fait partie des 20% d’actions qui t’apportent 80% de tes résultats) ; 2/ l’écoute active est au coeur de l’approche. En comprenant réellement les attentes et les blocages de ton audience, tu pourras proposer des solutions pertinentes, sans jamais avoir à forcer une vente.

Passer à la vente naturellement

Et c’est maintenant que tout se joue… Une fois la relation établie, proposer une offre devient la suite logique. La clé est de présenter tes services avec authenticité et sans pression lorsqu’on t’a entrouvert la porte (= qu’on t’a manifesté un intérêt pour ce que tu proposes).

Comment faire ?

• Introduire ton offre de façon fluide : “Je pense que ça pourrait vraiment t’aider, dis-moi ce que tu en penses.” Tu peux même faire un message vocal, ça permet de personnaliser davantage le message et de se sentir plus relié à toi.
• Accepter que le “non” fait partie du processus et ne remet pas en cause ni la relation ni la pertinence de ta proposition.
• Se rappeler qu’un “non” aujourd’hui peut devenir un “oui” plus tard. Quand on reçoit un “non”, une seule chose à faire : le respecter et ne plus relancer. Par contre, il est possible que ton prospect te recontacte X temps plus tard. A ce moment là, la collaboration peut avoir lieu !
• Continuer de créer du lien, d’échanger avec plaisir, sans attendre un achat immédiat.

Le slowpreneuriat rappelle que la vente n’est pas une finalité, mais une conséquence naturelle d’une relation de confiance bien construite.

En adoptant une approche slow, tu acceptes de ralentir pour mieux avancer, de privilégier la qualité des relations à la quantité des transactions. Les bénéfices sont nombreux : des clients plus fidèles, des revenus plus stables, des actions alignées à tes valeurs… Tu crées alors une entreprise pérenne, avec des clients qui reviennent non pas parce qu’ils ont été convaincus par une technique de vente, mais parce qu’ils se sentent réellement compris et accompagnés.

Dans mon podcast privé “7 jours pour ralentir” (avec exercices !), je te donne d’autres conseils pour construire une entreprise pérenne, alignée à ta vision et tes valeurs. On se retrouve là bas ?