juin 26, 2025
Ces derniers temps, une question me trotte en tête… Elle revient, tourne, insiste. Elle est née d’une observation : le discours autour de l’équilibre pro-perso, de la slow life et du travail allégé se diffuse de plus en plus largement dans la sphère entrepreneuriale. Et avec elle, un petit doute.
Est-ce que ralentir n’est pas, finalement, devenu une nouvelle injonction ? Un luxe réservé à une poignée d’entrepreneurs privilégiés ?
Est-ce qu’on ne culpabilise pas, parfois, de vouloir ralentir quand d’autres bossent encore 60h par semaine pour faire tourner la boutique ? Est-ce que parler de « travailler moins » n’exclut pas de facto toutes celles et ceux pour qui c’est (encore) impensable ?
C’est ce dont j’ai eu envie de te parler aujourd’hui, en mode “réflexion à voix haute”, comme si on prenait un café ensemble.
Quand je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2020, j’avais un objectif très clair : bannir les 35h par semaine. À l’époque, je n’avais jamais dépassé les 1000€ de revenus mensuels, et je considérais que ça me suffisait. Je voulais avant tout du temps, de l’espace, de la liberté.
Aujourd’hui mes ambitions ont évolué sur le plan financier, mais une chose est restée : je m’efforce toujours de ne pas dépasser 25h de travail par semaine. Non pas parce que je suis passée par un burn-out ou un épuisement quelconque, mais simplement parce que c’est ma vision. C’est comme ça que j’ai envie d’entreprendre.
Alors à la question : est-ce que ralentir est un luxe ? Ma réponse est un grand « oui… et non. »
Quand on parle de luxe, on parle d’accès. Et l’accès, dans notre société, il est souvent conditionné à… l’argent. Ou à une certaine stabilité.
C’est clair : c’est plus facile de ralentir quand on n’a pas besoin de cumuler deux jobs pour survivre. Quand on peut refuser une mission mal payée. Quand on a un matelas de sécurité ou un business qui tourne déjà suffisamment pour qu’on ne soit pas dans l’urgence permanente.
Pouvoir ralentir, c’est un privilège. Et je pense qu’on gagne à le reconnaître. Pas pour culpabiliser. Pas pour se flageller. Mais simplement pour avoir une lecture plus juste de ce qu’on vit. Si tu as cette chance, tu n’as pas à t’en excuser. Profites-en (et pourquoi pas, milite pour que ça devienne plus accessible à d’autres 🤭).
En ce sens, je comprends pourquoi certains se disent que ce n’est pas pour eux. Que ralentir, ce sera « quand ils gagneront mieux leur vie », « quand ce sera plus stable ». Ils attendent le bon moment. Je les comprends.
Et je vois bien que quand je parle de préserver son énergie, de ralentir, de choisir ce qu’on fait… ça peut paraître un peu perché ou déconnecté. Parce que notre société a une drôle de façon de valoriser les gens… Elle valorise l’effort, le sacrifice, l’occupation permanente. On continue à croire (souvent inconsciemment) que plus on travaille, plus on mérite. Que plus on s’agite, plus on a de valeur.
Mais ce système-là, cette logique-là… c’est aussi celle qui nous épuise. Qui nous fait croire que notre seule valeur se mesure à ce qu’on produit.
Moi, la vraie question que j’ai envie de te poser, c’est celle-ci : et si ralentir permettait en fait… de mieux réussir ?
Pas dans une logique de miracle ou de promesse bullshit, mais parce que quand on se donne de l’espace, tout change.
Quand on a de la clarté sur ce qu’on veut.
Quand on sort du pilote automatique.
Quand on arrête de courir après le « faire plus ».
Quand on ose dire « non » à ce qui ne nous nourrit plus.
C’est là que reviennent les idées, la motivation, les vraies envies. Celles qui ne viennent ni de la peur, ni de la comparaison. C’est là qu’on commence à faire mieux, pas plus.
Et pas besoin de tout plaquer pour ça. Parfois, ça commence par une sieste un mardi. Une matinée sans calls. Une tâche qu’on décide de ne pas faire. Une respiration.
Quand on est solopreneur·e, on est LA ressource principale de son entreprise. Et une ressource, ça s’entretient. Ça se préserve.
Travailler moins à mon sens ce n’est pas de la flemme.
C’est un acte de résistance.
C’est une manière de dire : « je veux durer. »
Et c’est parfois même une nécessité pour :
Oui, ce choix peut être difficile à assumer.
Parce qu’on se sent vite “moins ambitieuse”.
Parce qu’on culpabilise de ne pas faire “comme il faut”.
Parce qu’on prend parfois des critiques.
Et pourtant… lever le pied est parfois l’acte le plus ambitieux qu’on puisse faire : choisir de durer.
Choisir de se préserver pour continuer.
Si tu ressens l’appel d’un autre rythme, si tu veux développer une activité qui prend soin de toi autant que tu prends soin d’elle, je t’invite à rejoindre mon podcast privé gratuit “7 jours pour ralentir”. Tu y trouveras des pistes de réflexion et des exercices concrets pour commencer à cheminer vers un entrepreneuriat plus doux et plus aligné. Bonne découverte ! 🌿
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