mai 29, 2025
Il y a trois ans, jour pour jour, j’ai commencé à traquer mon temps.
C’est en écrivant cet article que je m’en suis rendu compte. J’ai démarré le tracking exactement le 4 avril 2022, le jour où je suis devenue Content Manager pour Maëlane Faure. Et aujourd’hui, on est le 4 avril 2025. Coïncidence parfaite pour faire un petit bilan et te partager ce que m’apporte cette pratique.
Concrètement, c’est observer, noter, et suivre ce sur quoi on passe notre temps, tâche après tâche, jour après jour. Ça peut paraître fastidieux dit comme ça, mais honnêtement, ça change tout.
Il existe plein de manières de le faire. Perso, j’utilise depuis trois ans l’outil Clockify (même si tu peux aussi regarder du côté de Toggl Track, Timing App, ou tout simplement un carnet et un stylo – à l’ancienne, ça marche aussi ! 🤭).
Avec ce type d’outils, tu entres manuellement la tâche que tu es en train de faire, tu l’associes à un projet, et tu lances un petit minuteur. Le compteur se met alors à tourner.
Certains outils font tout ça de manière automatisée (ils enregistrent ton activité sur ton ordi, les applis que tu ouvres, etc), mais perso je n’ai jamais accroché. D’abord parce qu’à l’époque, ce n’était pas si courant, mais surtout parce que mon ordi me sert aussi pour ma vie perso. Je perdrais donc trop de temps à supprimer certaines tâches.
J’y vois énormément d’avantages. En voici quelques-uns :
Tu sais vraiment ce qui te prend du temps :
Et ça, c’est une mine d’or d’informations. Ça te permet de ne plus estimer ton temps de travail à la louche et de ne pas oublier ce sur quoi tu avances.
Le simple fait d’avoir un compteur actif me garde engagée. Quand je me surprends à scroller sur Instagram en mode automatique, je me dis : “Attends, tu fais quoi là ? T’as coupé le timer ? Est-ce que t’es encore en train de bosser ou est-ce que c’est une vraie pause ? ”.
Et même si je choisis de continuer à scroller, au moins je le fais en conscience – et rien que ça, ça change tout.
Traquer ton temps te permet de repérer tes pics d’énergie, les moments de creux, et réajuster ton planning.
Par exemple : tu remarques que tous les lundis matin, t’es à plat, alors que tu t’acharnes à vouloir avancer sur des tâches compliquées ? Tu peux décider de décaler ce type de tâches à un autre moment de la semaine et garder le lundi pour démarrer plus en douceur. Rien que ce petit ajustement peut faire une énorme différence dans ton niveau d’énergie et ta productivité réelle.
Autre point que je vois souvent chez les personnes que j’accompagne dans la Méthod’Optimaliste : on a tendance à sous-estimer le temps que prennent les choses. L’objectif ici c’est de se baser sur des données concrètes pour créer ton planning. Vaut mieux savoir également que tu passes 10h à travailler pour une de tes clientes facturée à 5h pour réajuster tes devis !
Je sais que ça peut paraître lourd à mettre en place au début. Alors voici quelques astuces pour l’intégrer en douceur :
Sur Clockify, j’utilise deux champs principaux :
Je ne rentre pas dans un niveau de détail extrême. Une micro modif’ sur ma page de vente ? Hop, je mets la tâche “site” dans le projet « communication”. L’idée, c’est que le tracking reste utile sans devenir une usine à gaz.
Forcément, tout cette démarche, nécessite à un moment donné de prendre le temps d’analyser ces informations.
Depuis le tout début de mon activité, je suis une grande adepte des bilans. Chaque semaine, mois, trimestre, année, sans exception, je prends un moment pour me poser, revenir sur ce qui s’est passé, et observer à la fois l’état de mes tâches, mon énergie, mes émotions. Ce petit rituel me permet aujourd’hui d’avoir des données précieuses qui remontent à cinq ans (lorsque je n’étais qu’une baby entrepreneuse 🥹).
Je peux me replonger dans mes états d’âme d’avant, remarquer des cycles qui reviennent – des périodes de l’année où je me sens moins en forme, d’autres où je suis portée par une énergie folle. Et c’est hyper rassurant, parce qu’on arrête de s’inquiéter pour des choses qui sont… juste saisonnières.
Dans ces bilans, je note combien de temps j’ai passé sur telle mission, tel projet, pour tel client.
Bref, traquer son temps c’est un véritable outil de pilotage pour prendre des décisions éclairées… et c’est pour cette exacte raison, que je continue de le faire depuis 3 ans !