juillet 24, 2024
Adopter le slowpreneuriat c’est accepter de voir que nos business sont cycliques, de la manière que nous le sommes. La croissance exponentielle qui ne connaît pas de ralentissement… c’est à mon sens, une utopie (d’autant plus lorsqu’on est solopreneur !).
Tout est cyclique autour de nous et en nous : la vie en elle-même avec ses événements parfois joyeux, parfois merdique, nos pics d’énergie et de démotivation, notre productivité et notre flemmingite aiguë, les marchés de croissance et de récession… A l’instar des arbres qui fleurissent ou perdent leurs feuilles à certaines périodes, nos business connaissent différentes phases, à différentes échelles.
Dans cet article, je vais te présenter les différentes phases de saisonnalité en business et te donner des pistes pour reconnaître le changement de saisons.
Pour définir la saisonnalité, on va d’abord parler des saisons de la vie courante : le printemps, l’été, l’automne, l’hiver. Le printemps c’est généralement le moment où on sème de nouvelles graines, l’été où on récolte les fruits de nos plantations, l’automne où on prépare le sol à l’hiver et l’hiver où on laisse la nature se reposer tout en planifiant les prochaines graines à semer.
Eh bien la saisonnalité en business, c’est exactement la même chose, à la différence près que chaque saison ne dure pas nécessairement 3 mois.
C’est le moment de faire sortir les idées et les stratégies auxquelles on a réfléchit pendant l’hiver. Les efforts déployés pendant les saisons précédentes commencent à porter leurs fruits, de nouvelles opportunités émergent, et la motivation revient progressivement. C’est une période propice à l’expansion et à la création de nouveaux projets basés sur les réflexions de l’hiver.
C’est le moment où nos idées fleurissent et où nos projets prennent vie, où on organise des lancements… Les ventes peuvent être à leur apogée, les nouvelles opportunités se signent, et l’énergie est à son maximum. On récolte tout ce qu’on a semé au printemps.
C’est la période propice pour célébrer MAIS on évite de faire comme la cigale qui chante tout l’été et on anticipe la période de ralentissement pour ne pas se laisser emporter par l’action et finir en burn-out. 😇
C’est le moment de se recentrer, de prendre du recul et d’évaluer nos stratégies pour préparer son entreprise aux moments plus calmes à venir. Ça peut impliquer une réorganisation : revoir les process, essayer de réduire les coûts, évaluer ce qui fonctionne ou non, réajuster les objectifs…
Malgré la baisse d’activité qui peut être déstabilisante, l’automne offre une occasion de consolider nos bases et de se préparer pour la prochaine phase.
C’est le moment de ralentir, de réfléchir et de se ressourcer. Bien que les affaires puissent sembler calmes, c’est une période précieuse pour la réflexion, la formation, et la planification de l’année. On peut notamment réfléchir aux nouvelles idées qui vont sortir au printemps.
C’est généralement la donnée la plus parlante. A l’échelle d’une année, quels sont les mois pour lesquels tu as eu le plus de ventes ? Le moins de vente ? Il y a-t-il une tendance qui se retrouve avec les années précédentes ? Si tu proposes des choses disponibles en evergreen : tes clients achètent plus au début / milieu / fin du mois ?
Ces informations sont essentielles pour te permettre de capitaliser sur les moments qui vont le mieux marcher pour toi et te reposer sans culpabiliser le reste du temps. 😉
Par exemple : j’ai identité depuis plusieurs années que mon business se porte mieux au second et dernier trimestre. C’est donc à cette période-là que je vais organiser des lancements pour certaines offres ou intensifier ma communication.
Il se peut que parfois, à certains moments, on ressente une grande fatigue physique et / ou émotionnelle. A cet instant, il est opportun de prendre un mouvement de recul, de s’arrêter plutôt que de s’acharner à prendre des décisions basées sur la peur et / ou la démotivation (= automne, hiver).
Au contraire, quand on ressent de nouveau un élan positif de motivation, on peut se remettre dans la création de nouveaux projets (= printemps, été) !
Par exemple : l’hiver je sais que j’ai une plus grande facilité à me sentir déprimée et l’été, j’ai du mal à rester concentrée derrière mon ordi. Je vais organiser mes projets en faisant attention à ne pas trop m’en donner, ni en hiver ni en été.
Eh oui… on peut pas toujours avoir envie de bosser ! Il y a peut-être des périodes pour toi où ta vie personnelle va prendre plus de place, où tu vas vouloir être plus facilement off.
Par exemple : l’été je me refuse de travailler trop parce que je peux faire plein d’activités, voir des proches et… je sais que mes clients font la même chose ! J’en profite alors pour ralentir.
La plus grande difficulté des entrepreneurs que je rencontre c’est qu’ils sont toujours dans la phase d’action, à chercher à faire plus, à courir sans cesse derrière la croissance… et ils se fatiguent. Pourtant, en tant qu’humains à la tête de ces entreprises, nous ne sommes pas fait pour la soutenir sans cesse. Le repos et le ralentissement devraient faire entièrement partie de nos quotidiens.
Envie de faire tes premiers pas vers le slowpreneuriat ? Je te propose de suivre mon podcast privé (avec exercices !) : “7 jours pour ralentir“.