octobre 30, 2025
Quand tout va bien, entreprendre peut déjà être un défi. Alors quand la vie personnelle s’en mêle (rupture, deuil, problème de santé, surcharge mentale…), c’est souvent tout l’équilibre qui vacille.
Ces périodes de turbulence impactent directement notre énergie, notre concentration et notre capacité à tenir un rythme “normal”. Et pourtant, le business, lui, ne s’arrête pas. Les clients attendent, les factures tombent, les échéances approchent.
Dans cet article, j’avais envie de parler de ce moment un peu flou entre “tenir bon” et “ne pas se cramer”. Pas à travers une liste de solutions miracles, mais en partageant ce que j’ai observé et ensuite, ce qui moi m’a aidée à traverser une période de grand bouleversement sans tout laisser tomber.
On a beau aimer profondément ce qu’on fait, un événement personnel fort vient forcément impacter la manière dont on travaille. D’autant plus quand on est solo à bord de son activité. Et souvent, pas uniquement sur le plan émotionnel.
La fatigue émotionnelle réduit notre capacité de concentration et d’organisation. On ne manque pas nécessairement de motivation, juste : notre cerveau est saturé. Les tâches demandent plus de temps, la charge mentale augmente, et tout paraît plus difficile.
Sous stress, on agit dans l’urgence : on accepte des projets pour “assurer” le chiffre d’affaires, on reporte d’autres tâches importantes, on panique à la moindre baisse d’activité.
Résultat : on se retrouve à empiler des actions sans grand intérêt, juste pour garder la tête hors de l’eau.
Même quand les finances vont bien, ces périodes réactivent souvent la peur du manque.
On doute de la stabilité de son activité, on anticipe des catastrophes imaginaires, on se met à investir ou au contraire, on arrête de dépenser pour se rassurer.
L’entrepreneuriat repose sur l’élan intérieur, la curiosité, le plaisir de créer.
Mais quand le mental est épuisé, l’élan disparaît. Les idées se tarissent, les projets stagnent, et la culpabilité prend la place de la créativité.
Beaucoup d’entrepreneurs traversent ces moments seuls, par peur d’inquiéter ou de “faire pitié”.
Sauf que se refermer ne fait qu’amplifier le vide. On perd le lien, les repères, le soutien.
Je ne crois pas qu’il existe une bonne manière de gérer ces moments.
Mais certaines choses, ces derniers mois, m’ont réellement aidée à maintenir mon activité sans me perdre dans le chaos alors voici mes conseils :
Ça c’est pour ma team anxieuse (on est ensemble 👋🏼). Avoir un prévisionnel, qu’il soit financier ou d’organisation, permet de prendre des décisions sans paniquer.
Quand tu traverses une période difficile, ton prévisionnel te permet de savoir ce que tu peux te permettre de lâcher vs ce que tu dois absolument maintenir pour ne pas mettre ton activité en danger.
Pendant mon dernier lancement, il m’a littéralement sauvée. J’ai analysé plusieurs scénarios : combien de temps mes économies pouvaient me permettre de vivre, à quel moment investir, ce que je pouvais reporter. Résultat : j’ai investi dans mon business plutôt que de céder à la peur… et ça a porté ses fruits.
Tu passeras peut-être par des moments où tu as envie / besoin de te réfugier dans le travail et d’autres où tu as absolument envie de t’en éloigner.
Si tu manques d’énergie : fais le minimum vital. Conserve les tâches essentielles et déleste-toi du reste.
Si au contraire tu as besoin de t’occuper l’esprit : canalise cette énergie vers des tâches constructives plutôt que vers des actions désordonnées juste pour t’occuper.
En tout cas, ne cherche pas la régularité parfaite et adapte tes priorités selon ton énergie réelle, pas celle que tu aurais voulu avoir.
Quand on traverse une tempête émotionnelle, se projeter à long terme devient difficile.
Mais avoir de petites étapes claires, avec une deadline, permet de rester en mouvement.
L’été dernier, je n’avais aucune envie de travailler. Pourtant, je m’étais engagée sur deux objectifs : animer un atelier début juillet, et préparer mon lancement de septembre.
Ces deux points d’ancrage m’ont permis de garder une dynamique sans me forcer à être productive tout le temps. Et surtout, de m’autoriser à souffler entre deux périodes plus intenses.
Bien manger, dormir, sortir, bouger.
Ça a l’air basique, mais dans les périodes de crise, c’est souvent ce qu’on sacrifie en premier. Pourtant, le premier moteur de notre activité… c’est bien nous !
Ça n’a pas été mon cas cette fois-ci mais si la période devient vraiment compliquée, n’aie pas peur d’en parler à tes clients.
Tu n’as pas besoin d’entrer dans les détails, mais simplement de prévenir que tu traverses une période un peu chargée et que les délais doivent être ajustés.
C’est mille fois mieux que de faire l’autruche et de risquer les erreurs. Et dans la plupart des cas, tu seras surprise de la bienveillance de tes clients.
Quand la vie prend le dessus, maintenir son activité n’a rien d’évident. Mais ce n’est pas une preuve de faiblesse : c’est juste la réalité de l’entrepreneuriat.
Si toi aussi tu traverses une période difficile, je t’invite à écouter mon podcast privé “7 jours pour ralentir”. Je t’y partage des réflexions et des exercices pour te recentrer, retrouver ton souffle, et remettre de la clarté dans ton quotidien d’entrepreneuse.
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