août 28, 2024
La plupart des personnes que j’accompagne au slowpreneuriat ont des prédispositions au syndrome du sauveur. Le sauveur, c’est celui qui donne tout aux autres, qui répond aux besoins non exprimés, qui se plie en quatre… quitte à s’oublier. Pour elles, l’idée de ne pas être / en faire assez ou de ne pas être utile est insupportable. Malheureusement, ça les guide vers une forme d’auto-exigence très forte, saupoudrée de perfectionnisme.
En business, le syndrome du sauveur peut avoir de lourdes répercussions… notamment celui de donner trop, quitte à saboter la réussite de ses clients par manque d’autonomie donnée.
Dans cet article, je te partage pourquoi il est important de trouver l’équilibre entre trop et pas assez, des pistes pour reconnaître des comportements déséquilibrés et des conseils pour faire autrement.
Je pense qu’on est tous d’accord pour voir clairement que donner “pas assez” à ses clients, mènerait à leur échec. C’est une évidence (d’où l’importance de bien connaître sa cible et ses problématiques pour lui apporter ce dont elle a besoin 😇).
Mais en donner “trop” est tout autant problématique.
Quand on est pris dans le syndrome du sauveur, on finit souvent par en faire trop, même sans s’en rendre compte. Ce qui peut sembler, au premier abord, être un acte de générosité et de bienveillance, peut rapidement se transformer en une spirale d’épuisement et de frustration. En donnant trop, tu risques de priver tes clients d’une opportunité précieuse : celle d’apprendre par eux-mêmes, de se responsabiliser, et de devenir autonomes. Cette autonomie est cruciale pour leur réussite à long terme, mais aussi pour la santé de ton entreprise.
Le piège, c’est qu’en voulant bien faire, on peut finalement nuire à la relation que l’on souhaite construire avec ses clients. Ceux-ci peuvent devenir trop dépendants, incapables de prendre des décisions par eux-mêmes, ou pire encore, insatisfaits parce qu’ils n’atteignent pas les résultats escomptés. Et toi, tu te retrouves à porter le poids de cette responsabilité, à te sentir coupable, à te demander ce que tu aurais pu faire de plus ou de mieux…
Ça te parle ? Faisons le point 👇🏼
Si tu te reconnais dans une ou plusieurs de ces situations, c’est probablement qu’un déséquilibre est présent entre ce que tu donnes (et parfois ce que tu reçois !) :
Ces comportements ne sont pas rares et peuvent te mener tout droit vers l’épuisement. Ils sont aussi le signe que tu as besoin de poser des limites claires, tant pour toi que pour tes clients.
Voici quelques conseils pour y arriver :
Maintenant que tu as posé les bases pour trouver l’équilibre, il est essentiel de maintenir ces nouvelles habitudes dans le temps. La clé pour tenir sur la longueur, c’est de cultiver la constance et d’adopter une approche bienveillante envers toi-même. N’oublie pas que le changement ne se fait pas du jour au lendemain, et que chaque petit pas compte.
Commence par te rappeler régulièrement pourquoi tu as choisi de poser ces limites. Reviens à ton intention initiale : préserver ton équilibre, peut-être avoir plus de temps dans ta vie perso mais aussi offrir des services / accompagnements plus sains et durables à tes clients. Prends l’habitude de faire des bilans hebdomadaires / mensuels, où tu évalues ce qui fonctionne bien et ce qui peut être ajusté. Ces moments de réflexion t’aideront à rester aligné·e avec tes valeurs et à ajuster ton approche si nécessaire.
Ensuite, sois indulgent·e avec toi-même. Il y aura des moments où tu te surprendras à retomber dans tes anciens schémas. C’est normal, et cela fait partie du processus. L’important est de ne pas te juger trop sévèrement, mais plutôt de voir ces moments comme des occasions d’apprentissage. Demande-toi ce qui t’a poussé·e à agir ainsi, et comment tu peux réagir différemment la prochaine fois.
Enfin, entoure-toi d’un réseau de soutien. Qu’il s’agisse d’autres entrepreneurs, d’un mentor ou d’un groupe de pairs, pouvoir échanger avec des personnes qui partagent les mêmes défis que toi est extrêmement précieux. Non seulement cela te permet de te sentir moins seul·e, mais cela t’apporte aussi des perspectives nouvelles et des encouragements pour continuer sur ta lancée.
D’ailleurs à ce sujet… Je peux t’aider individuellement et collectivement à (re)trouver un équilibre au sein de la Méthod’Optimaliste, mon programme d’accompagnement au slowpreneuriat ! Parce que le slowpreneuriat, c’est aussi apprendre à lâcher prise, à accepter que tu ne peux pas tout faire, ni tout contrôler. C’est faire confiance à tes clients, mais aussi te faire confiance. En trouvant cet équilibre, non seulement tu préserves ta santé mentale et physique, mais tu offres aussi des services plus efficaces, plus respectueux de chacun.