août 7, 2024
Depuis le début de l’année 2024, on assiste à un changement de paradigme concernant le slowpreneuriat. Alors encore vu jusqu’à maintenant comme un entrepreneuriat “trop doux” qui ne favoriserait pas la croissance… beaucoup semblent finalement s’y intéresser.
Dans cet article, je reviens sur la définition du slowpreneuriat tout en présentant les 4 piliers qui font de ce mode d’entrepreneuriat un mode peut-être plus réaliste et certainement plus tranquille.
Le slowpreneuriat par définition veut dire “entrepreneuriat lent / doux”. Et là déjà, pour beaucoup, ça fait grincer des dents… Parce que revenir à la lenteur, favoriser le ralentissement, ça nous donne l’illusion de s’éteindre à petit feu. Et pourtant, bon nombre de personnes ayant fait l’expérience ont la sensation de revivre : savourer chaque instant, s’émerveiller du moindre détail, se plonger dans d’autres activités / passions… C’est à ça que sert le slowpreneuriat.
Peut-être qu’à l’instant où tu me lis, tu te dis “ok mais on ne peut pas être rentable / en croissance”. Eh bien si ! Peut-être qu’on va se développer moins rapidement que certaines personnes qui cartonnent presque du jour au lendemain MAIS on aura stabilisé nos ressources à chaque étape pour vivre une croissance durable.
Le slowpreneuriat finalement c’est accepter de prendre le temps, savourer le chemin et ne pas être en attente constante de résultat.
Ces 4 piliers sont graduel par ordre “d’importance”. D’abord on part de soi, parce que derrière chaque entreprise se cache un humain avec ses envies, ses ressources, ses rêves… Puis on stabilise l’activité en terme de revenus. Sans ça l’entreprise n’existe plus. Et enfin, une fois que tout est clair et solide, on réagence certains rouages pour réduire son temps de travail.
Le premier pilier du slowpreneuriat est de donner du sens à son activité professionnelle.
Il s’agit de s’assurer que notre travail est aligné avec nos valeurs et nos passions. Plutôt que de poursuivre uniquement le profit ou la croissance rapide, en tant que slowpreneur, on se concentre sur ce qui est réellement important pour nous : choisir des projets qui apportent une contribution positive à la société ou à l’environnement, ou simplement faire quelque chose qui nous passionne profondément.
En cultivant une activité qui résonne avec nos convictions, on trouve plus de satisfaction et de motivation à long terme.
Les questions à se poser : ça veut dire quoi pour toi “réussir” ? Quelle est ta vision ? Qu’est-ce qui est important pour toi ? Quelles sont tes valeurs ? Quels sont tes non-négociables ? Qu’est-ce que tu veux changer ?
Le slowpreneuriat ne signifie pas sacrifier la rentabilité. Au contraire, il s’agit de stabiliser ses revenus en créant une base solide avant de chercher à grandir. Cela peut passer par la diversification des sources de revenus, l’optimisation des processus pour réduire les coûts, ou encore la fidélisation des clients existants pour assurer une base de revenus récurrents.
L’idée est de construire une entreprise résiliente, capable de traverser les hauts et les bas du marché sans se précipiter dans une croissance effrénée et potentiellement fragile.
Les questions à se poser : de combien as-tu besoin pour vivre de ton activité comme tu l’entends ? Quel(s) business model(s) correspondrait le mieux à tes objectifs et ton énergie ? Est-ce le moment d’augmenter tes tarifs ?
Il est crucial d’adopter des stratégies adaptées et efficaces, plutôt que de suivre aveuglément les tendances ou les conseils génériques. Chaque entreprise est unique et ce qui fonctionne pour une autre ne fonctionnera pas nécessairement pour la tienne. Cela signifie prendre le temps de réfléchir à ce qui est vraiment pertinent pour ton activité, tester différentes approches, et ajuster en fonction des résultats.
Une stratégie basée sur le slowpreneuriat met l’accent sur la qualité plutôt que la quantité, privilégiant des actions ciblées et réfléchies qui apportent des résultats durables.
Les questions à se poser : où se situe ta zone de génie concernant la vente ? Quel(s) canaux de communication convertissent le mieux ? Comment maximiser tes résultats en minimisant tes efforts ?
Enfin, le slowpreneuriat encourage à réduire son temps de travail pour trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Il s’agit de maximiser l’efficacité et la productivité, plutôt que de simplement travailler plus d’heures. En automatisant certaines tâches, en déléguant ce qui peut l’être, et en adoptant une approche plus minimaliste, on peut libérer du temps pour se ressourcer, profiter de la vie et éviter le burn-out.
Le but est de créer une entreprise qui soutient notre bien-être et notre bonheur, plutôt que de les sacrifier.
Les questions à se poser : où se trouvent tes pics d’énergie ? Comment poser un cadre de travail pour toi et pour les autres, sans culpabiliser ? Comment planifier tes projets sans en faire trop ni te sentir frustrée ?
En embrassant ces quatre piliers, le slowpreneuriat propose une alternative sereine et durable à l’entrepreneuriat traditionnel, permettant de construire une entreprise solide tout en savourant chaque étape du voyage.
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