janvier 18, 2024
Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans mon cercle proche, j’ai vu vraiment trop de gens se tuer la santé, les rêves, les ambitions pour leur travail.
Quand on devient entrepreneur, la différence entre “passion” et “addiction” devient vraiment mince. Il est difficile ne pas basculer du côté obscure de la force tant on est attaché émotionnellement à notre business, à notre envie de le voir évoluer pour remplir nos objectifs.
Sauf que, cette bascule dans l’addiction peut être vraiment néfaste : pour soi mais aussi pour la durabilité de son entreprise.
Dans cet article retranscrit de mon épisode de podcast “de la passion à l’addiction, il n’y a qu’un pas”, je te partage quelques conseils pour ne pas te brûler les ailes.
Si j’incarne aujourd’hui le slowpreneuriat et que je le défends autant dans mes contenus, dans mes offres, etc, c’est parce que personnellement, j’ai grandi avec cette idée que ma vie professionnelle passerait toujours au second plan, derrière ma vie personnelle.
Pourtant, ce n’est pas du tout ce qui m’a été inculqué. J’ai grandi avec deux parents à la très forte valeur travail, qui y ont mis énormément de coeur et d’implication. Je pense pouvoir dire qu’ils se sont vraiment épanouis dans leur travail (en tout cas, à une certaine période 👀). Mais pour ça, ils ont dû mettre de côté leur vie de famille et parfois leur santé. Ils ont fait un choix – quelque peu imposé par l’obligation de subvenir financièrement aux besoin de la famille.
Ce choix, je n’en voulais pas. Je voulais bannir les 35 heures, gérer mon emploi du temps comme je le voulais, avoir comme priorité ma vie personnelle, kiffer mon quotidien sans me sentir préoccupée ni stressée et, bien évidemment, vivre de mon activité comme je l’entendais.
Quand je me suis lancée en octobre 2020, ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé. Comme j’avais envie que ça fonctionne, que je ne savais pas par quel bout prendre les choses, que je n’avais pas les bonnes fondations, etc, j’ai beaucoup travaillé, j’ai eu beaucoup de clients et pas forcément de manière bien rémunérée.
Je travaillais beaucoup et je me sentais complètement incomprise de la part de mon entourage. Ça créait des petites tensions au quotidien dans mes relations et ça me faisait énormément culpabiliser. Je me retrouvais à mille lieux de mon “pourquoi”.
Et puis un jour j’ai dit “stop !” : arrêt de certaines missions clients, fixation de limites ++, redéfinition de mes tarifs, changement de business model…
Aujourd’hui, je sens que j’ai un rapport sain à mon business. Il est là pour soutenir mon quotidien, je m’y épanouie et il me challenge à juste effort.
J’ai appris à accepté que je pouvais être passionnée sans vouloir que mon travail prenne toute la place.
J’ai et ON a le droit de vouloir que notre vie soit enrichie de bien d’autres choses : que ce soit des passions dans la vie personnelle, la famille, les amis ou alors d’autres loisirs comme le fait de faire de la peinture, de lire, de faire de la danse, du yoga, peu importe. On a le droit d’enrichir nos journées d’autres choses que du travail.
A mon sens, la passion, c’est quand on a de l’énergie au quotidien et de manière durable. C’est-à-dire que de manière générale, quand on parle et pense à son business, on se sent enjoué, motivé. On a une petite flamme en nous.
(Attention ! Ce n’est pas parce qu’on a un coup de mou de temps en temps ou la flemme de se mettre au travail un jour sur 10 qu’on n’est pas passionné).
Quelqu’un qui est passionné, c’est quelqu’un qui va aussi, forcément comme tout entrepreneur, connaître des défis au quotidien, mais qui ne va pas se sentir complètement découragé, épuisé émotionnellement et physiquement. Il va quelque part y voir une opportunité de rebondir, de s’adapter, etc.
Cette passion, en plus de ça, va lui être ultra bénéfique en terme de créativité et productivité.
L’addiction, pour moi, c’est quand le business, devient vraiment une obsession. Plus rien n’existe autour. On n’a pas envie de développer nos relations sociales, notre vie personnelle. On n’a pas envie de partir en vacances, de faire des pauses, d’être ailleurs que devant notre ordi. C’est là où, à mon sens, ça devient un petit peu nocif.
En fait, t’arrives à un stade où tu veux tellement que ça marche, que tu en fait toujours plus : plus de contenus, plus d’offres, plus de canaux de com’… et tu finis par s’épuiser. L’épuisement à un certain stade est inévitable : ton business repose sur des ressources limitées.
L’addiction est alimentée par le manque. Le manque de résultats (chiffre d’affaires, abonnés,…) mais aussi le manque de confiance en soi (en sa capacité à développer son business de manière rentable, pérenne, durable).
Si c’est ce que tu ressens en lisant ces lignes, c’est un beau signal d’alarme pour essayer de stabiliser et d’optimiser tes stratégies. Si tu as besoin d’aide en ce sens, tu peux t’inscrire à la liste d’attente de mon programme d’accompagnement au slowpreneuriat, la Méthod’Optimaliste, ou réserver un coaching one shot.
La question à se poser, finalement, pour arriver à déceler si on est dans une forme de passion ou d’addiction, c’est « Est-ce que je travaille de manière intentionnelle parce que je suis passionnée par ce que je fais, parce que j’aime profondément mon quotidien ?
Evidemment qu’on ne peut pas tout faire en 24 heures. Il te faudra alors prioriser ce qui est important où non pour toi. Tu peux te fixer des limites :
Evidemment que, si tu t’arrêtes de travailler et que tu te mets à attendre la prochaine journée de travail sur ton canapé, il va t’être difficile de maintenir ces limites sur la longueur.
Je t’invite donc à rencontrer du monde, à sortir, à élargir ton cercle social mais aussi à trouver d’autres activités qui ne te feront pas penser au business : la peinture, la lecture, te mettre à un instrument de musique, apprendre une nouvelle langue…
Plus tu vas mettre une frontière entre ta vie personnelle et ta vie professionnelle, plus il te sera facile de passer de l’addiction à la passion. 😉