janvier 23, 2025
Les réseaux sociaux, ça va sans dire que c’est absolument génial. Quand ça ne propage pas de fake news, qu’on ne ressent pas de quelconque forme de comparaison, qu’on n’a pas d’haters dans les commentaires… C’est une formidable manière de se détendre, de créer du lien, de s’informer sur certains sujets, d’ouvrir la parole sur d’autres.
Maiiiis… on ne peut pas nier que bien souvent, on se retrouve à passer des heures entières à scroller par semaine. Ces heures qui auraient pu être utilisés pour cultiver l’oisiveté, marcher en nature, faire une activité manuelle ou avancer concrètement sur une tâche du business.
Dans cet article, inspiré du premier épisode de mon podcast privé “7 jours pour ralentir”, je te partage des solutions pour limiter ta consommation de réseaux sociaux.
Le business model de ces plateformes repose principalement sur la publicité : plus tu passes de temps à consommer du contenu, plus tu es exposé à des annonces, plus les réseaux sociaux génèrent de revenus.
Pour ça, les créateurs ont définis des objectifs et règles pour que les algorithmes réussissent à capter et retenir ton attention. Ces algorithmes fonctionnent aujourd’hui de manière autonomes, s’adaptent en continu grâce à des systèmes d’apprentissage automatique (machine learning) et utilisent des mécanismes psychologiques.
L’autre jour, j’écoutais une interview intitulée “Écrans, réseaux sociaux : quelle menace pour le cerveau ?”, un dialogue entre Fabrice Midal et Bruno Patino. Ce dernier, ayant travaillé dans de nombreux médias, expliquait que l’objectif des algorithmes n’est pas de nous exposer uniquement à des contenus positifs, mais à des contenus qui provoquent une réaction émotionnelle, quelle qu’elle soit (positive ou négative).
C’est précisément cette ambivalence – entre les contenus qui nous font plaisir et ceux qui nous frustrent, nous choquent ou nous intriguent – qui renforcerait notre dépendance. Les réactions émotionnelles déclenchent des “shots” de dopamine, ce neurotransmetteur lié à la récompense et au plaisir, ce qui nous pousse à consommer encore et encore.
Ainsi, la moindre sensation d’ennui ou d’inconfort dans notre quotidien nous incite à combler ce vide en consultant nos écrans, à la recherche de ce sentiment de plaisir ou de distraction immédiate.
À cela s’ajoute la FOMO (Fear of Missing Out, ou peur de manquer quelque chose) : la peur de rater une annonce, un événement, une nouveauté… Les réseaux sociaux jouent sur cette anxiété en créant un flux constant de contenus. Rien que les stories, limitées à 24 heures, nous donnent envie de vérifier nos écrans au moins une fois par jour, de peur de “manquer” quelque chose d’éphémère.
Cette peur a une conséquence directe : elle pousse à consommer les contenus toujours plus rapidement. On a l’impression de courir après le temps pour ne rien rater. Ce phénomène se traduit même par de nouvelles habitudes, comme écouter des vidéos ou des podcasts en vitesse x2 (que ce soit sur TikTok, YouTube ou ailleurs).
Tu comprends peut-être mieux pourquoi, en tant que créateur de contenus, on te conseille d’ajouter de l’émotion et de capter l’attention dans les premières secondes. Aujourd’hui, il est indispensable d’être percutant, que ce soit dans le ton, la forme ou les tournures de phrase. Si tu ne joues pas ce jeu, il est malheureusement possible que ton contenu passe inaperçu… Triste réalité.
Maintenant que tu comprends mieux comment les réseaux sociaux captent notre attention et jouent sur nos émotions, il est temps de passer à l’action. Voici des conseils concrets pour limiter ta consommation et retrouver un rapport plus sain à ces plateformes, sans pour autant tout supprimer (sauf si tu en ressens le besoin, bien sûr).
Je le rabâche mais à mon sens, dans nos actions, il n’y a qu’une chose qui est importante : prendre conscience de ce qu’on est en train de faire, sans juger.
Demande-toi ce qui te pousse à ouvrir les réseaux sociaux à l’instant T : le stress, l’ennui, l’envie de te détendre, la procrastination… ? A quel moment de la journée est-ce que tu scrolles ? Combien de temps passes-tu sur les réseaux par semaine ? A quel moment ça devient un problème pour toi ?
Si tu veux réduire ta consommation, tu peux rendre l’accès aux plateformes pour le rendre moins instinctif :
Les réseaux sociaux ne sont pas forcément le problème : c’est l’usage excessif qui l’est.
Si tu veux réduire ta consommation, plusieurs alternatives sont à portée de main :
Prends des moments pour t’éloigner complètement des réseaux sociaux :
Parfois, le fait même de créer du contenu nous pousse à nous rendre sur les plateformes. Voilà quelques petits conseils supplémentaires pour mieux gérer ton temps sur les réseaux sociaux :
En appliquant ces conseils, tu pourras non seulement réduire ta consommation personnelle, mais aussi optimiser ton utilisation des réseaux sociaux pour ton business. La clé est de garder une intention claire et de ne pas te laisser happer par la spirale de la surconsommation. Tu es aux commandes : utilise ces plateformes comme des outils.